Via romance biographie 01/10

Le groupe Via romance se forme en terre Nîmoise (France) en avril 1987 par l’intermédiaire de Laurent Chezeaud, un ami musicien qu'ils ont en commun et qui joue indépendamment avec chacun d'eux. Parfois en compagnie de Frank Villalva (claviers) et Jean-Charles Brunel (guitare) qui forment alors le duo Inpux Lu ou avec Marc Poitvin qui sort de l’aventure The Cold Brains où il officiait en tant que chanteur/bassiste. Le courant passe si bien au cours de l’audition, que les trois garçons décident de monter ensemble le projet Via Romance, qui sera influencé par les groupes de new wave et cold wave qu'ils écoutent à cette époque. The Cure, Siouxsie and the Banshees, Joy Division, Echo and the Bunnymen, Eyeless in Gaza, Hunters & Collectors, Modern English, Bauhaus, Dépêche Mode, The Pale Fountains, Cocteau twins, Taxi girl, Martin Dupont et bien d’autres dont nous ne citerons pas les noms ici, car la liste serait trop longue, tant les trois autodidactes sont férus de musique et de nouveautés.

Marc est au chant et joue le plus souvent de la guitare acoustique ou électrique lorsqu’il ne chante pas. Jean-Charles est le vrai guitariste du groupe mais le savant mélange de leurs deux styles apporte une couleur subtile et complémentaire à l’ensemble. Jean-Charles joue également de l’harmonica sur certaines chansons. Quant à Frank, il tient à lui seul la section rythmique (basse et batterie) ainsi que les arrangements claviers qu’il programme sur boite à rythmes et séquenceur. Les deux autres l’épaulant en lui prodiguant quelques conseils ou directives et en exécutant parfois eux mêmes certaines parties. Les compositions et constructions des chansons se font donc à six mains et découlent ainsi le plus souvent d'improvisations.
Mis à part leur rôle respectif de musicien, la formation s’organise comme suit : Marc écrit les textes des chansons et s'occupe des visuels, Jean-Charles assure le côté administratif et relationnel du groupe tandis que Frank supervise le vaste côté technique relatif aux instruments et à la sonorisation. Lourde tâche et responsabilité qui l’inciteront en 1991 à se faire épauler à la programmation et la recherche de sons par François Déchery, alors conseillé/vendeur chez Auday musique, le magasin d'instruments Nîmois où Via romance se fournit habituellement…
La mécanique est d'ors et déjà bien huilé et tout le monde y trouve son compte et sa place.

Géographiquement, de toute son existence, le groupe ne quittera jamais le rez-de-chaussée de la maison familial des Villalva et c'est en grande partie grâce à leur patience et leur générosité, que le groupe pourra s'épanouir, dans la tranquillité de cette maison située loin du centre ville en pleine guarrigue. Certes, à l’époque, la pièce est rudimentaire, non insonorisée et s’apparente plus à un garage qu’à une salle de répétition. Les murs sont des parpaings, le sol une simple dalle de béton, la porte ainsi que le semblant de fenêtre isolent très mal mais un chauffage à gaz d’appoint fait l’affaire, d'autant plus que la fougue qui anime le jeune trio est communicative et pleine d'élan. Ce n’est que petit à petit, que le local sera confortablement et décemment aménagé et qu’une table de mixage 16 pistes, ainsi qu’un magnéto 8 pistes précèderont le tout numérique.
Pénélope Guzman (de son vrai prénom Frédérique), petite amie de Marc, sera pour sa part la photographe attitrée des Via romance de 1990 à 1993, réalisant notamment les portraits figurants dans le livret de Génocide ambiant, l’unique véritable album du groupe. Mais n'allons pas trop vite et commençons par le début.

Les trois premières années d’existence du groupe Via romance sont ponctuées de nombreuses répétitions et de quelques concerts. Dès leur première prestation, une fille crie à tue tête "j'aime ce que vous faites". Plus tard, au cours d'un tremplin dans une boite de nuit, ils remportent la première place devant un strip-tease ! Une reconnaissance accrue de la part des autres acteurs de la scène musicale Nîmoise achève de leur faire penser que finalement, ils ont peut-être quelque chose de spécial.

En 1988, le groupe entre pour la première fois au studio Tour Magne, à Nîmes, pour enregistrer 3 titres : Romaine éclair, Dans un roman et D’un orage à l’autre. Ils font la connaissance du propriétaire et ingénieur du son Laurent Aigon avec qui ils re-collaboreront par la suite.
L'année 1989 sera en revanche une période chaotique pour le groupe dût aux périodes de service militaire effectuées par Frank et Jean-Charles (Marc ayant été exempté un an auparavant).