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Via romance biographie 06/10

Music market - période 1995

Un entretient (le dernier avec la presse) intitulé A présent, le futur... dans le fanzine Les jolies mélodies datant de 1995 et réalisé par Franck Vergeade (plus tard journaliste aux Inrokuptibles et rédacteur en chef chez Magic !) laisse prévoir des lendemains plus cléments pour les éventuels fans restés sans nouvelles du groupe depuis 1993. Via romance y évoquent Music Market (du nom du magasin d’instruments de musique où ils se fournirent du temps de l’avance de leur éditeur), soit une compilation de 17 morceaux instrumentaux tirés d'une quarantaines de thèmes musicaux plus ou moins aboutis qu’ils ont accumulé dans le disque dur de leur ordinateur et qui finalement assemblés bout à bout et mixés, deviendront une longue plage musicale devant illustrer des images de films ou de publicités. Aucuns chants, aucunes guitares ni instruments accoustiques ne figurent dans cette création purement électronique. Ironiquement, c’est aussi la période ou les membres du groupe se désolidarisent les uns des autres et où le fonctionnement musical interne se modifie. Jusqu’alors (à quelques rares exceptions près), le groupe créait ensemble ses chansons à partir d’improvisations et ce qui en résultait était le fruit de l’apport de chacun, créant ainsi l’alchimie de compositions à six mains. Les plages de Music Market sont en revanche la somme de morceaux distincts composés par l’un ou l’autre (parfois également en binôme). Un moment charnière dans l’histoire de Via romance. Les éditions Warner music Chapell sont derrière ce projet et éditent parallèlement quelques unes des nouvelles ou plus anciennes chansons du groupe. Mais là encore, coup de théâtre, le destin prend Via romance de vitesse quelques mois plus tard quand ils apprennent que finalement leur éditeur jette lui aussi l’éponge.

C'est un sacré coup dur et cette fin d'année est pire que la précédente. En effet, les prémisses de problèmes médicaux d'ordre psychologique commencent à affecter Frank Villalva, ce qui a pour conséquences d’écarter momentanément (pourrait-on penser alors), toutes possibilités d'un retour scénique ou médiatiques. C'est à l'aveugle désormais que Marc, Jean-Charles et Frank continuent d’avancer. La machine toute entière a des ratés et s’enraye. Ils sont comme les cinqs doigts d'une main que la lassitude, l'angoisse et la maladie de Frank vont finir par réduire à l’état de moignons.

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