Via romance biographie 02/10

En ce début d'années 90, sans renier les influences musicales de leurs débuts, celles de Via romance s'enrichissent et s'orientent désormais du côté de The Housemartins, The Smiths ainsi que The The.
En août 1990, Marc, Jean-Charles et Frank retournent au studio Tour Magne afin d'auto-produire Arriver à terme, un mini album 8 titres au format cassette qui leur permettra pensent-ils de mieux démarcher les salles de concerts, de se faire connaitre des radios et médias et pourquoi pas, de gagner un peu d'argent pour s'offrir du nouveau matériel. Les sessions sont supervisées à la technique comme deux ans auparavent par Laurent Aigon. Deux amis musiciens, Mathieu Valette (basse) ainsi qu'André Milat (saxophone) viennent leurs prêter mains fortes sur quelques morceaux et complétent cette équipe enthousiaste et soudée. A l'écoute des mix finals, des musiciens de passage seront soufflés par le résultat.
L'album, comme on peut le supposer alors est très bien accueilli et de nombreux articles fleurissent dans le quotidien Le Midi Libre et plusieurs fanzines de musique. On parle alors de groupe de pop inspiré au son très pro. Le journaliste Christophe Bidjerano de Radio France Nîmes, influencé par les célèbres John Peel sessions de la BBC, leur propose de faire de même au cours d'une emission qui leur est consacré. Il se serviront d'ailleurs plus tard d'un extrait de celle-cie pour le titre Aussi belles soient-elles figurant sur leur futur premier véritable album en 1992. Mais pour l'instant, un producteur de Marseille s'intéresse également au groupe, ce qui encourage Via romance à envoyer leur K7 à plusieurs maisons de disques parisiennes. La pochette est imprimé en couleur et les textes figurent à l'intérieur. Le tout est enveloppé de papier cellophane transparent et accompagné d'une série de cartes postales et d'une affiche du groupe.
C'est par le biais de cet envoi très pro pour l'époque que le groupe est signé en février 1991 par Jean-Pierre Weiller chez Island record France, la toute nouvelle branche française du célèbre label créé par Chris Blackwell (Bob Marley, U2, Charlélie Couture). Le contrat stipule la réalisation de trois albums. L'idée étant alors de lancer le groupe en mode "carrière". La maison de disque assure à ses poulains qu'elle ne mise pas sur un succès immédiat. Dans la foulée, Christophe Karcher des éditions Warner music Chapell les signe à son tour et fait au groupe une avance de 140 000 francs (plus de 20 000 €) afin qu'ils s'offrent du nouveau matériel. Jean-Charles opte pour une guitare Blade R4 tandis que Marc préfère la Yamaha Image Custom. Des multi effets Stéréo, des réverbes, des pré-amplis, des claviers, des micro, une boites à rythmes, un magnéto, une tables de mixages, des enceintes d’écoute et retour, des racks, des câbles et autre matériel viennent compléter ces achats et c’est en s’appuyant sur des bases solides que le trio peut envisager de travailler professionnellement leurs chansons et se produire sur scène.

Cette même année, Via romance est découvert par Stéphane Davet du quotidien Le Monde, Jean-Daniel Beauvallet des Inrockuptibles, et Bernard Lenoir qui les passe à plusieurs reprise dans l'émission du même nom sur France Inter. Ces connexions permettent au titre Le plus beaux jour de ma vie (réenregistré pour l’occasion à Nîmes au studio Séverine par Marc Fabre) de figurer sur la compilation Contresens qui sort sur le label Fnac et dont la direction artistique et la coordination sont assurées par Emmanuel Tellier. Parmi la vingtaine d'artistes figurent notamment Étienne Daho, Philippe Katerine, Jean-Louis Murat, Gamine... FR3 Montpellier réalise également à cette période un clip vidéo de la chanson pour l'émission  musicale de Denis Clerc : Larsen. En cette fin d'année 1991, on trouve des articles et chroniques élogieux sur Via romance dans Les Inrockuptibles, Le Monde, Libération, Salut !, la presse régionales et spécialisée. Afin de démarcher pour les concerts, on organise la fabrication d'un dossier de presse comprenant une fiche technique et une bio dont Emmanuel Tellier signe la préface. Tout va à ce moment là pour le mieux dans le meilleur des mondes.